Le futur nous anime. Christian Boros, collectionneur d'art, nous explique pourquoi l'art lui semble indispensable, tant d'un point de vue individuel que collectif.
Le collectionneur Christian Boros se tient devant une œuvre de l'artiste belge Kris Martin, exposée dans son bunker artistique.
Le collectionneur Christian Boros se tient devant une œuvre de l'artiste belge Kris Martin, exposée dans son bunker artistique.
Le bunker d'art de Christian Boros a une histoire remarquable. Il a servi de prison pour l'Armée rouge, a été un entrepôt de bananes à l'époque de l'Allemagne de l'Est, puis a accueilli des clubs techno après la chute du mur de Berlin.
Six photogrammes de l'artiste suisse Fabian Marti sont accrochés dans l'une des pièces du bunker. Le bunker était autrefois divisé en trois étages.
Le bunker d'art de Christian Boros a une histoire remarquable. Il a servi de prison pour l'Armée rouge, a été un entrepôt de bananes à l'époque de l'Allemagne de l'Est, puis a accueilli des clubs techno après la chute du mur de Berlin.
Six photogrammes de l'artiste suisse Fabian Marti sont accrochés dans l'une des pièces du bunker. Le bunker était autrefois divisé en trois étages.
"Avant la Renaissance, les artistes étaient sur tout considérés comme des artisans. A partir du 15e siècle, on a commencé à apprécier l'art pour son originalité, plus que pour l'expression d'un savoir-faire. Je pense que les questions clés que nous devrions nous poser sur l'art sont les suivantes : Que pense un artiste ? Qu'est-ce qui est le plus important dans son esprit ? Quelle est sa vision des choses ? La puissance conceptuelle d'une œuvre, sa signification et sa position idéologique, ainsi que la capacité de l'artiste à mettre en forme ses idées : voilà ce qui détermine la pertinence de l'art."
Au cours d'un projet de rénovation qui a duré cinq ans, Christian Boros a transformé les 180 minuscules pièces d'origine du bunker en retirant les plafonds de béton et les murs intérieurs. Le lieu a ainsi été transformé en espaces d'exposition adaptés à sa collection d'art.
Au cours d'un projet de rénovation qui a duré cinq ans, Christian Boros a transformé les 180 minuscules pièces d'origine du bunker en retirant les plafonds de béton et les murs intérieurs. Le lieu a ainsi été transformé en espaces d'exposition adaptés à sa collection d'art.
« Depuis toujours, l'art est incompris par la plupart de ses contemporains au moment de sa création. Comme l'art rompt avec les conventions et donne vie à quelque chose d'absolument nouveau, il ne peut pas être comparé aux normes esthétiques connues. Il choque et provoque, car c'est la seule façon de repousser les limites de la perception et d'innover. »
Trois blocs de béton rappellent le travail de rénovation du bunker. Pour pouvoir être retirés du bunker, les murs démolis ont été découpés en centaines de morceaux.
Un chien en céramique de l'artiste Fabian Marti veille aujourd'hui sur l'ancienne salle de ventilation.
Trois blocs de béton rappellent le travail de rénovation du bunker. Pour pouvoir être retirés du bunker, les murs démolis ont été découpés en centaines de morceaux.
Un chien en céramique de l'artiste Fabian Marti veille aujourd'hui sur l'ancienne salle de ventilation.
« L'artiste est auteur de son œuvre, c'est pourquoi il la signe et a l'audace d'affirmer : "Elle est à mon image". Aucun artiste ne s'occupe des vérités ou des déclarations objectives. Les artistes sont libres et n'ont de comptes à rendre qu'à eux-mêmes. Nous pouvons apprendre de la façon dont les artistes perçoivent les choses. En s'intéressant aux artistes et à leurs différentes subjectivités, une société ouverte peut découvrir de nouvelles perspectives sur le présent. C'est ce que j'entends par "apprendre" et élargir nos horizons personnels.
Un photogramme de Fabian Marti accroché au mur. Dans le bunker d'art, les cinq étages sont constitués d'une alternance de petits et grands espaces d'exposition.
Un photogramme de Fabian Marti accroché au mur. Dans le bunker d'art, les cinq étages sont constitués d'une alternance de petits et grands espaces d'exposition.
Les plaquettes du tableau d'affichage d'aéroport de l'artiste Kris Martin tournent constamment. Mais au lieu d'afficher les destinations et les horaires de départ, elles restent toujours noires.
Henrik Wenders (à droite), responsable de la marque Audi AG, s'entretient avec Christian Boros.
Les plaquettes du tableau d'affichage d'aéroport de l'artiste Kris Martin tournent constamment. Mais au lieu d'afficher les destinations et les horaires de départ, elles restent toujours noires.
Henrik Wenders (à droite), responsable de la marque Audi AG, s'entretient avec Christian Boros.
"L'art ne doit pas être l'esclave des modes ou des tendances. Au contraire, il doit représenter la pensée d'un artiste d'une manière sincère et unique. C'est seulement de cette manière que l'art peut enrichir la société, contribuer à repousser les limites et offrir de véritables perspectives, pour aujourd'hui comme pour demain."